I'll forget ... For you ! [Kim Jun Hong & Yoong HimJae]

Le début de la journée s'était pourtant bien déroulée. Je m'étais réveillé aux côtés de Jun Hong, comme souvent depuis quelques temps. Je m'étais ensuite rendu à mon cours de danse afin d'être évalué sur la dernière chorégraphie apprise, que je connaissais sur le bout des doigts.

A la pause de midi, j'avais eu l'occasion de déjeuner avec mon petit ami, ce qui n'était pas très évident, étant donné nos emplois du temps décalés.
Comme chaque mardi après midi, je m'étais rendu à mon cours de mathématiques, c'est d'ailleurs ici que tout avait dérapé.

Je m'installais à une table proche de la fenêtre, au rang du milieu. Pas que ce genre de cours m'ennuyait, mais je prévoyais toujours une échappatoire au cas où l'ennuie me prendrait.
Cependant, je n'eus pas le temps de me désintéressé du cours, puisqu'un nouvel arrivant prit rapidement place à côté de moi.
Intrigué par cette intrusion, je jetais un bref regard à mon vis à vis, plus pour la forme que par grand intérêt.
Mais quel n'en fut pas mon étonnement en découvrant un personnage de mon passé. Son visage fin et pâle, ses cheveux noirs et parfaitement coiffés, ses lèvres rosies, son corps frêle ... Tout cela ne laissait pas de place au doute.

- H... Him... Jae ?

L'interpellé se retourna donc vers moi et afficha un sourire fière de lui. Mon sang ne fit qu'un tour avant que je ne me lève, pris de tremblements. Je ne pouvais pas croire ce que me montraient mes yeux. C'était impossible, il ne pouvait pas être là, devant moi, à me sourire innocemment.

- Ça fait longtemps, Uppie !

Ce fut le mot de trop. Sans perdre de temps, je quittais la salle de cours en courant. Je fuyais le plus loin possible. Je devais rêver, tout cela ne pouvait être qu'un cauchemar, rien de plus.
A court de souffle, je pris appuie contre le mur et me laissais glisser, ramenant mes jambes contre mon torse.
Les secousses qui prenaient mon corps ne voulaient cesser, de même que mes pleures. J'enfuie ma tête sur mes genoux, ne désirant pas me montrer aussi faible à qui voudrait bien passer.
Tout à coup, une main se posa sur mon épaule. Je relevais vivement la tête pour me retrouver face au nouvel élève. J'étais dans un tel état qu'articuler quelques mots était largement au dessus de mes forces.
Le noiraud s'était accroupi devant moi, un sourire narquois toujours présent sur ses lèvres que j'avais jadis possédé. Une nouvelle rafale de larmes me prit, ce qui provoqua un violent hoquet dans ma gorge.
Il effleura ma joue de sa main fine et pâle. Je me crispais aussitôt, en proie à de nouveaux sanglots tandis que son rire s'élevait au dessus de mes pleures.

- Uppie ... Je suis là juste pour toi et tu m'ignores ? C'est vraiment pas sympas ...

Chacun de ses mots étaient comme du sel jeté sur une plaie ouverte, autant dire que la torture était à son comble.
Par je ne sais quel moyen, je parvins tout de même à bégayer quelques mots .

- P... Pa... Pars ... Je ... Je ne v... veux plus te v.. voir ...

Il ne parut pas comprendre ma réaction puisqu'il effaça mes larmes à l'aide de son pouce, comme si de rien était. Non, c'était bien trop pour mon coeur qui tambourinait dans ma poitrine  en hurlant qu'on le laisse tranquille, sous peine d'exploser dans la seconde qui suivrait.
Il rapprocha soudainement son visage du mien, ses lèvres à quelques centimètres de leurs jumelles, avant d'être soudainement interrompu par la sonnerie stridente de l'établissement. Il se recula alors avant de se relever pour finalement tourner les talons et disparaître dans la foule d'élèves qui commençait à se former.
Pendant ce temps je restais ainsi à pleurer toutes les larmes de mon corps jusqu'à ce que quelqu'un porte un peu d'attention à l'homme pitoyable que j'étais. Malgré ma vue floutée, je reconnu immédiatement la silhouette de Jun Hong .
J'avais subitement honte qu'il me voit ainsi. Cela faisait trois mois que je ne m'étais pas montré si faible, depuis que je lui avais avoué mon passé, et voilà que celui-ci me rattrapais alors que la timidité commençait à peine à me quitter.
J'arrivais au point où capturer ses lèvres entre les miennes n'étaient plus objet de peur, au contraire, je le faisais volontiers, de même que de le serrer contre moi.
Sans perdre une seconde, je me blottis contre mon amour, mon visage niché contre son cou où je laissais mes larmes couler en abondance.

Le mannequina... Tout le monde pense que c'est facile. Et pourtant... Les cours ne se limitent pas à défiler sur une scène, loin de la ! A vrai dire, je ne suis jamais arrivé à ce stade la...
Les cours sont variés et incluent beaucoup de chimie afin de déterminer les types de peaux, le bon maquillage, ect...

Après une mâtiné à étudié les teintes de cheveux, je me sentais déjà crevé... Heureusement, l'idée de manger avec mon petit ami au déjeuner me donnait un élan d'énergie. Pour une fois qu nous avions cette occasion !

Après un agréable instant passé en tête à tête, toi et moi, sur les toits, je me sentais presque d'attaque pour mes cours d'anglais !

Une fois les deux heure de cours de langue passées, je me dirigeais vers la salle ou se déroulaient habituellement les cours du professeur de math. J'avais une heure de pause et je savais que tu finissais à 15 heures. Je crois qu'à force, je commençais à connaitre ton emplois du temps par cœur, détectant la moindre possibilité de te voir.

Malheureusement la sonnerie avait déjà retentit, marquant la fin des cours du bâtiment B avant que je ne l'atteigne. A peine quelques secondes plus tard, un flot d'élève commençait déjà à sortir, rejoignant la cour ou le parc. J’accélérais alors le pas, sortant mon portable de ma poche. Comme à chaque fois, je priais pour que l'appareil daigne s'allumer. Il faut dire qu'il avait vécu...Je ne n'étais même pas sur que le modèle existe encore à présent. Mon frère me l'avait donné avant que je parte, l'ayant lui même possédé un moment avant. Une fois rassuré par la faible lueur de l'écran, je t’envoyais rapidement un message afin de te prévenir de mon arrivé.

Une fois à l’intérieur, je parcourais quelques couloirs afin de trouver la salle de mathématique. Pendant ce temps l'espace s'était déjà vidé alors, j’espérais que tu avais eu mon message à temps ! Mais nous avions déjà convenu de nous rejoindre, donc aucune difficulté ne devait se poser.

A l'angle d'un couloir, des sanglots retinrent mon attention. Étrangement je ressentais une impression d'habitude... Aussitôt je me précipitais dans le couloir en question, le cœur s'accélérant légèrement.
La vision qui s'offrit alors à moi me fit un choque ! Toi recroquevillé contre le mur, sanglotant de tout ton être... La panique eu vite fait de me prendre au corps et je me précipitais vers toi, me jetant presque à genoux au sol.
Je n'eus même pas le temps de dire un mot que tu te précipitais dans mes bras, comme si il s'agissait de ton dernier recours. Automatiquement mes bras se refermèrent sur ton corps secoué de sanglot, plus violent les  un que les autres. Une de mes main vint se glisser dans ta chevelure, tandis que l'autre te maintenait fermement contre moi. Mes lèvres se mirent d'elles même à déblatérer des flots de paroles rassurantes : "Je suis là", "tout va bien", "rien ne va t'arriver"... tout en te berçant doucement. J'ignorais ce qui s'était passé, ou ce qui t'avait mis dans cet état, mais j'étais en colère... Qui avait osé ? Qui était assez idiot pour osé s'en prendre à toi ?
Te savoir dans cette état me brisait le cœur...

Après un long moment, ta détresse finit par s'apaiser d'elle même, calmé par la fatigue.
Des groupe de gens passaient de temps à autre devant nous, nous regardant étrangement et avec une certaine supériorité, mais je n'en tenais absolument pas compte, concentré uniquement sur toi.
Doucement, je finis par me détacher de toi pour ensuite prendre ton visage entre mes doigts, plongeant mon regard dans tes yeux humides et toujours aussi paniqué.

- Mon ange, qu'est ce qu'il s'est passé...?

La chaleur de son corps, la douceur de sa voix, le sens de mes paroles, tout cela finit par me rassurer, bien que la fatigue joue un certain rôle dans ce soudain apaisement.
Cependant, je ne cessais de m'agripper à lui, ayant besoin de sentir sa présence au plus proche de moi.
Les secondes parurent durer des heures. Je me passais en boucle la dernière scène dans ma tête. Il n'avait pas changé. Son physique, sa voix, son comportement ... Il était exactement le même qu'au premier jour.
Un frisson me parcouru à cette pensé. Je ne voulais pas y croire. Je ne voulais pas croire à son retour, cela me paraissait si peu possible ...
Un nouveau flot de larme me prit, comme si je n'avais pas assez pleurer. Je me demandais même comment les larmes arrivaient à couler encore, je devais déjà avoir épuisé toute l'eau de mon corps .. !
Après je ne sais combien de temps, je réussis enfin à retrouver le calme, toujours blottis contre Jun Hong. Sa présence me rassurait à un point inimaginable, il avait le don de m'apaiser rien qu'en me prenant contre lui. Sa voix douce et enfantine pouvait calmer le moindre de mes cauchemars.
Finalement, la sérénité reprit possession de mon esprit. C'est d'ailleurs lorsqu'il en fut certain que mon amour se détacha de moi, posant ses mains douces de part et d'autre de mon visage humide et sans doute rougit par les pleures.

- Mon age, qu'est ce qu'il s'est passé ... ?

La simple idée de tout lui expliquer m’écœurait. Il fallait une fois de plus que j'aborde mon passé honteux. Je pris sa main gauche dans la mienne, mêlant délicatement nos doigts, tandis que j'affrontais faiblement son regard de ma vue floutée.
Je pris une grande inspiration pour finalement dire peu de chose, mais juste assez pour que nouvelles larmes perlent au coin de mes yeux, sans pour autant inonder mon visage.

- Tu ... Tu te souviens du garçon sur la photo .. ? Et bien ... Il est revenu ... Dans ma classe ...

Je soupirais dans le but de parer un sanglot de plus avant de me lever doucement, les jambes en coton d'être resté dans cette position inconfortable si longtemps.
Une fois Jun Hong sur pieds, je me blottis une fois de plus contre lui rien que pour sentir son étreinte.

- Mon coeur ... On peut aller autre part ? ... Je n'ai pas envie de rester ici, je ne veux pas le re-croiser ...

- Tu … Tu te souviens du garçon sur la photo .. ? Et bien … Il est revenu … Dans ma classe …

Le garçon sur la photo… Lorsque mon esprit réalisa, mon cœur rata un battement.  Lui ici ? Pourquoi ?
J’avais toujours pensé qu’il appartenait à ton passé, un passé révolu que tu m’avais promis d’oublier… Depuis que tu m’avais avoué ton récit tout était redevenu aussi parfait qu’aux premiers jours. Tes peurs du contact physique s’étaient largement apaisées avec moi. Nous passions tout notre temps libre ensemble, au détriment de tout le reste…  J’en avais même presque oublié cet homme qui avait osé te faire du mal. Mais maintenant il était ici et je n’arrivais pas à bien réaliser ce que ça allait impliquer. Mais la plus grande question qui demeurait dans mon esprit était « Pourquoi ? ». Pourquoi ici ? Pourquoi maintenant ?
J’avais l’impression que tu allais à nouveau fondre en larme d’une seconde à l’autre. Et je te comprenais… Si je mettais moi-même retrouvé face à mes tortionnaires, je me serais sûrement mis dans le même état, bien que ce soit différent… Mais contre toutes attentes tu te mis debout, attendant que j’en fasse de même pour venir, à nouveau, te réfugier dans mes bras.

- Mon cœur… On peut aller autre part ? … Je n’ai pas envie de rester ici, je ne veux pas le recroiser …

Ma main vint alors mêler ses doigts aux tiens tandis que je m’éloigner quelque peu. J’avais totalement laissé tomber mon prochain et dernier cours. Mais je refusais tout simplement de t’abandonner dans cet état.

- Bien sur mon ange ! Retournons au pensionnat.

Sur ces mots je me mis en marche, ma main tenant fermement la tienne. Maintenant que je t’avais trouvé, je ne laisserai plus rien nous séparer et je ne laisserai plus rien t’atteindre !
Une fois arrivé dans la salle commune du pensionnat, je te fis asseoir sur l’un des canapés avant de prendre place à tes côté pour ensuite t’attirer contre moi. Tu semblais dans un état second, sûrement car tu n’arrivais pas à réaliser. J’avais mal pour toi… Je ne voulais pas que tu souffres…

- Mon cœur … Je suis désolé ! Je te promets que tout ira bien ! Je suis la et je ne laisserai personne te faire du mal…

Ma main droite caressait doucement ton dos tandis que l’autre était glissé dans tes cheveux. Doucement, je me reculais légèrement de façon à poser mon front contre le tien. Avec douceur et tendresse, je posais mes lèvres sur les tiennes. J’étais la… et je ne te laisserai jamais tomber !

- Uppie tu es la !

Je sursautais légèrement et rompais le contact tandis que ton propre corps était pris d’un violent sursaut. Je vis ton regard se remplir de panique. Aussitôt, je me tournais vers le nouvel arrivant. Un simple coup d’œil me suffit pour comprendre. Je le reconnaissais… L’homme de la photo…  Sans pouvoir la contrôler, je sentis une haine prendre possession de mon être. Mon amour pour toi était tellement important que je me sentais de détruire tout ce qui pouvait te faire du mal… Je fixais ton bourreau droit dans les yeux, faisant passer toute ma haine et ma colère dans cette « échange ». Et quand il osa faire un pas dans notre direction, tout sourire, je quittais brutalement ma place et me précipitais sur lui. Sous la surprise, il se retrouva plaqué contre le mur. Je vis une expression de douleur et de surprise traverser son visage. Mon bras droit appuyait dangereusement sa gorge tandis que je m’appliquais à articuler :

- Tu. Dé.ga.ges.

Ses doigts fins se mêlèrent aux miens tandis qu'il commençait à me tirer dans une autre direction.

- Bien sur mon ange ! Retournons au pensionnat.

Je me laissais simplement guider, bien incapable de commander une destination précise par moi même. Toute cette histoire me retournait l'estomac ... Quoi que la tête semblait également atteinte. Un mauvais goût flottait dans ma bouche, comme si j'étais prêt à recracher mon déjeuner d'une minute à l'autre.
Nous arrivâmes finalement dans la salle commune des dortoirs, lieu où nous passions énormément de temps, que nous soyons seuls à seuls ou qu'il y ait nos camarades présents.
Par chance, personne n'était présent, certainement occupés en cours. Jun Hong en profita alors pour m'intimer de m'asseoir sur l'un des canapés. Il prit place à mes côté et me laissa me reposer contre lui. Son front s'appuya contre le mien, me procurant un doux sentiment de sécurité, tandis que ses lèvres que je trouvais parfaites se pressèrent contre les miennes.
Je répondis doucement au baiser, mais une voix que je ne connaissais que trop bien nous interrompit. Je n'avais pas besoin de tourner la tête pour deviner qui venait de se joindre à nous. Mais le simple son de sa voix me fit déglutir.
Je sentais mon coeur s'affoler dans ma poitrine, prêt à exploser.
"Uppie tu es la !" et tous mes sens se mettaient en alerte. Une simple phrase et je paniquais comme jamais.
Quelques secondes s'écroulèrent où mon regard se contentait de fixer mes pieds, auxquels je trouvais un soudain intérêt. Je préférais ignorer cette présence qui me dérangeait, mais Jun Hong ne sembla pas de mon avis, puisqu'il se leva précipitamment.
Le temps que je relève la tête, mon tortionnaire était déjà plaqué contre un mur dans bruyant fracas. Le bras de mon petit ami faisait pression sur sa gorge, prêt à agir.

-  Tu. Dé.ga.ges.

Le ton froid qu'il avait abordé m'étonna fortement. En ces quelques syllabes, j'avais pus percevoir toute la haine qu'il semblait éprouvé pour l'homme en face de nous.
Je me levais soudainement pour attraper le bras gauche de mon amour et tirer légèrement dessus.

- Mon coeur, calme toi  ... Viens, partons ... Ne restons pas là ...

Doucement, je le tirais loin de cet homme néfaste pour l'entraîner à ma chambre. Une fois la porte close, je le pris dans mes bras et le serrais aussi fort que je le pouvais, comme si ma vie en dépendait.

Je me promène tranquillement dans mon nouvelle établissement. Un sourire orne mes lèvres, il faut avouer que je suis fière de mon effet, malgré que je sois quelque peu vexé.
Je ne sais pas depuis combien de temps mon regard n'a pas croisé celui de Jong Up, mais sa réaction m'énerve légèrement.
Se mettre dans un état pareil pour si peu, c'est franchement stupide. La dernière fois que je l'ai vue, il ne me semble pas me rappeler qu'il ait été si excessif ... Quoi que, cette fois aussi, il pleurait. C'est homme est si faible, c'en est déconcertant !
Enfin, de toute façon, cela ne change rien au but de ma venue ici. Je voulais le retrouver, voilà chose faite, je suis même dans sa classe, alors que rêver de mieux ?
Il faut simplement que je retrouve sa confiance et tout pourra recommencer comme avant. "Avant", ce mot éveille en mois quelques souvenirs qui ne me sont pas désagréables.
Je revois ses joues rougies dès que je l'embrasse avec un peu trop de passion, sans oublier son air gêné lorsque mes gestes se faisaient un peu trop osés à son goût. Tout cela commence un peu à me manquer, je l'avoue. Vivement que je le récupère !

Au détour d'un couloir, j'aperçois les dortoirs. Je jette un rapide coup d'oeil à ma montre. Il est tôt, mais après tout, je dois ranger mes affaires dans ma nouvelle chambre, alors pourquoi ne pas le faire dès à présent.
J'entre alors dans la pièce principale, et qu'elle n'est pas ma surprise. Devant moi, sur l'un des canapés, un gamin plus ou moins grand et aux cheveux colorés de gris tient Jong Up entre ses bras. Pire encore, il l'embrasse comme si de rien était, à croire que le beau brun est à lui.
Un acre sentiment de jalousie se fait sentir en moi, mais je décide de faire comme si de rien était, après tout, cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas vu ...

- Uppie, tu es là !

Ils sursautent tous les deux. Jong Up préfère ne pas me regarder. Il fixe ses pieds, il a l'air perdu, tout le contraire du gosse à côté de lui qui me dévisage d'un air mauvais.
Je décide de passer outre et fais un pas en avant. Erreur. Celui qui semble le plus jeune bondit hors du canapé et me plaque contre un mur. Je ferai bien une petite remarque dans l'ironie, mais il ne m'en laisse pas de temps et coupe court à toute parole en appuyant son bras contre ma gorge. Quel accueil.

- Tu. Dé.ga.ges.

Il articule à la perfection chaque syllabe de ce mot peu élégant dans la bouche d'un enfant. Encore une fois, un commentaire me brûle la gorge, mais la pression qu'il exerce sur celle-ci m'empêche de parler.
En bon partisan de la non-violence, Jong Up se dépêche de nous rejoindre et tire sur le bras de mon agresseur, la voix suppliante ... Pitoyable !

- Mon coeur, calme toi ... Viens, partons ... Ne restons pas là ...

"Mon coeur" ? Il est sérieux ? Ce surnom, aussi gnangnan soit il, renforce encore plus le premier sentiment de jalousie.
Ils partent tous les deux je ne sais où et me laissent seul. J'ai bien envie de les suivre, mais je reste hébété face à la précédente scène.
Finalement, la tâche va s'avérer plus compliquée que prévue ...

- Mon coeur, calme toi ... Viens, partons ... Ne restons pas là ...

Ta voix... Elle arrive me faire reprendre contenance. Pourtant je dois lutter contre moi même pour empêcher mon avant bras de broyer la gorge de l'homme sous ma prise. La simple idée de ce qu’il t’a fait dans le passé me donne des envies considérables de meurtre. Mon esprit ne peut tolérer qu’il t’ait fait autant de mal…
Voila depuis un moment que je ne me suis pas trouvé dans un tel état… Pourtant je n’ai jamais voulu que tu me voies ainsi… Que tu découvres cette facette de ma personnalité… Mais malgré moi, les mauvais traitements m’ont appris la violence ainsi que la vengeance…

Je sens la pression que tu exerces sur mon bras gauche s’accentuer légèrement en guise d’insistance. Je parviens finalement à détacher mon regard haineux des pupilles chocolat de ma victime pour le poser sur tes yeux affolés. Il ne m’en faut pas plus pour parvenir à me raisonner. Je lâche aussitôt  mon « prisonnier » pour te laisser m’entrainer vers les dortoirs. Tes pas sont rapides. Tu sembles tellement paniqué…
Une fois arrivé dans ta chambre, que je connais à présent par cœur, tu refermes vivement la porte avant de te précipiter dans contre moi. Je sens tes bras se glisser dans mon dos, s’agrippant presque désespérément à moi.
Aussitôt, je glisse une de mes mains dans le bas de ton dos et l’autre dans tes cheveux, ramenant ta tête contre moi.
Après un moment à t’enlacer, je te tire avec douceur vers le lit ou je te fais asseoir avant de t’emprisonner à nouveau dans une étreinte protectrice. Je m’attends à ce que tu craques à tout moment, mais pourtant tu n’en fais rien…  Ton manque de réaction me surprend… J’essaye de me mettre à ta place, de m’imaginer me retrouver devant mes tortionnaires. Et j’en conclu qu’à  ta place je ne pourrais qu’hurler et pleurer…
Après un long moment à te câliner dans le silence le plus total, je finis par détacher mon corps du tient et prendre ton visage inexpressifs entre mes doigts :

- Mon ange… ? Ca va aller ? Tu as besoin de quelque chose ?

Aucune réaction…

- Je vais aller te chercher quelque chose à manger et à boire, ok ? Tu m’attends ici ?
Après avoir obtenu une brève réponse positive, je sors de ta chambre et part en direction du réfectoire. Sur le chemin, je tente de réaliser la situation. Pourtant je n’arrive pas à y croire… N’y même à imaginer les conséquences…  
Une fois arrivé, je saisis deux ou trois trucs facile à emporter, toujours dans mes pensées. Mais à l’ instant où mon regard croise sa belle gueule et ses cheveux noir de jais, je suis à nouveau envahit d’un sursaut de colère.
C’est fou comme je voue automatiquement une haine malsaine à l’individu qui t’a fait su mal… Choi Jong Up tu n’as pas idée de jusque ou mon amour pour toi va…

Alors que je me blottissais contre lui, il posa une main au bas de mon dos tandis que la seconde se perdait dans mes cheveux.
Je me sentais rassuré. La chaleur que m'offrait ses bras apaisait mon coeur qui commençait doucement à retrouver une vitesse de battement plus ou moins normale.
Au bout d'un certain temps, il m'entraîna sur le lit, où je m'assis avant qu'il ne me reprenne contre lui. Je me laissais simplement aller. A vrai dire, je n'avais même plus la force de penser. Je restais immobile, prisonnier de son étreinte douce et agréable, néanmoins, je n'arrivais pas à profiter pleinement des bien faits de cet enlacement. Mes pensés divaguaient, toutes tournées vers HimJae.
La vie était si dure. Pourquoi ne me permettait-elle pas de l'oublier, tout simplement ?
De plus, je ne craignais pas que pour moi, mais aussi pour Jun Hong. Je connaissais assez bien ce fantôme de mon passé, je le savais frivole et briseur de rêve. Pour rien au monde je ne souhaitais qu'il ne s'en prenne à ce petit ange qui me tenait contre lui ! Il en était hors de question.  
"Je suis là juste pour toi"... Ses parole résonnaient dans ma tête. Comment espérait-il me faire croire cela alors que s'était lui même qui m'avait intimer de "dégager" ? Or, si ses mots étaient sincères, j'avais toutes les raisons de m'inquiéter. Pas pour moi, non, j'avais déjà subit le pire. Le revivre aurait été un cauchemar, mais certainement pas le pire. Ma plus grande peur n'était pas la précédente, mais plutôt qu'il s'en prenne à mon petit ami. C'était tout simplement impensable.
Doucement, je sentis la chaleur de mon vis à vis me quitter. Il prit quelques centimètres de distance avant d'attraper mon visage inexpressif entre ses mains délicates.

- Mon ange… ? Ca va aller ? Tu as besoin de quelque chose ?

Je n'arrivais pas à répondre. Mes lèvres ne voulaient pas m'obéir et se mouvoir. J'étais perdu dans le vague, prisonnier de mes pensés douloureuses.

- Je vais aller te chercher quelque chose à manger et à boire, ok ? Tu m’attends ici ?

J'hochais timidement la tête, incapable de plus.
Il se leva alors et disparut de ma vue. J'entendis la porte se fermer et ses pas s'éloigner. Je me laissais tomber sur le lit. Les larmes ne coulaient plus, je n'éprouvais plus le besoin d'extérioriser ma panique par des pleurs. Cependant, je n'arrivais plus à extérioriser quoi que se soit.
Je restais immobile et vide d'expression contre les draps froid de mon lit. J'avais beau réfléchir, aucune conclusion ne sortait de ma tête endolorie.
Tout à coup, une connexion se fit. Si il partait me chercher quelque chose à manger, alors il sortait du dortoir. Il risquait donc de croiser à nouveau l'Ulzzang. Je me levais soudainement et sortis de ma chambre d'un pas rapide. Je fonçais droit à la cafétéria et observais autour de moi. A cette heure-ci, il n'y avait pas foule. J'eus donc rapidement fais de repérer l'être qui m'étais chère.
Son regard empli de haine était tourné vers sa précédente victime qui ne semblait l'avoir remarqué, trop occupé sans doute à comparer le nombre de calories présentes entre deux aliments.
Je me glissais aux côtés de mon amour et pris sa main dans la mienne, lui souriant faiblement. Il semblait surpris par ce geste, surement surpris de ma présence également. Je m'avançais sans lâcher sa main afin de me retrouver face à lui, pour faire un sort qu'il oublie la présence de cette personne néfaste. Cependant, c'était sans compter sur l'intervention de cette même personne dont je n'avais pas remarqué le rapprochement. Ses bras se refermèrent autour de ma taille. Je frissonnais fortement et me retournais soudainement, essayant de le repousser. Un sourire narquois était gravé sur son visage dénué de défaut. Son regard cherchait à capturer mes yeux affolés.
J'étais au bord des larmes. Sentir ses mains contre moi, son souffle s'écraser contre mon visage, son odeur emplir mes narines ... Toute cette proximité m'écoeurait et m'affaiblissait.
Bien que j'aurais voulu le repousser, j'en étais bien incapable. Je poussais son torse de mes mains tremblantes et fermais les yeux afin qu'aucune larme ne s'en échappe. Mes tripes se nouaient, formant un énorme noeud au creux de mon estomac.

- L ... Laisse moi ... !

Je fus moi même étonné d'avoir trouvé la force de crier, mais cela ne l'empêcha pas de resserrer son étreinte, mes faibles coups n'étant pas assez puissants pour le faire déchanter.

Spoiler:

Je fixais inlassablement cette personne debout à quelques mètres, concentrée sur des aliments. Alors c'était lui celui qui avait osé te faire du mal... ? Je ne pouvais empêcher la haine dédié à ce personnage de grossir au fond de moi. Le simple fait qu'il t'ait fait pleurer me donnait envie de lui faire payer...

Plongé dans mes pensées plus ou moins meurtrières, je sursautais légèrement en sentant des doigts se glisser entre les miens. Cependant il me fallut moins du quelques secondes pour comprendre qu'il s'agissait de toi.
Je te dévisageais un instant, surpris par ta présence. Une fois que tu fus en face de moi, j'eus le loisir de pouvoir contempler ton visage. Malgré tes mèches blondes qui retombaient sur celui-ci depuis ta nouvelle coupe de cheveux, je pouvais voir que tes yeux étaient rouges et gonflés. Je n'aimais pas le simple fait que tu es pu pleurer... Je me sentais tellement impuissant fasse à ta douleur provenant de ton passé...

Alors que je t'offrais un sourire rassurant, deux bras enserrèrent ta taille te tirant loin de moi. Je relevais aussitôt la tête, surpris pour tomber sur le même homme que tout à l'heure. Comment osait t-il... ? Alors que je te tenais presque dans mes bras ? Son hardiesse me laissait, pour ainsi dire, sur le cul...
Jusqu'ici je n'avais jamais eu de problème dans ce lycée, ou les artistes étaient ouvert d'esprit, mais pour la première fois, il me semblait nécessaire d'apprendre à quelqu'un de quoi j'étais capable. Surtout lorsqu'on touchait à mon Jong Up !
Le pire c'est qu'il osait te garder contre lui contre ton grès !

Lorsque ta voix retentit dans tout le réfectoire pour ordonner à l'ulzzang au cheveux de jais de te lâcher, ce fut trop ! Je franchis la distance qui nous séparait d'un seul pas et attraper fermement le bras qui te retenait prisonnier afin de le faire lâcher prise. Aussitôt je te tirais contre moi de mon bras libre tandis que mes doigts exerçaient une forte pression sur le poignet qu'ils tenaient jusqu'à faire couiner de douleur ma victime.

Après un court instant ou je pus profiter de la grimace de douleur du mannequin, je te lâchais et l'attrapais par le col.

- Toi, tu ne l'approches pas sinon ça se passera mal, très très mal.

Tout le réfectoire avait les yeux braqués sur nous. Ton cri, que tu n'avais sûrement pas mesuré, les avait alerté.
Brutalement, je relâchais le morceau de tissus que je tenais entre mes doigts, sans oublié de pousser son propriétaire au passage.
Aussitôt après, je tournais les talons pour t'emmener loin de celui qui était la cause de tes mauvais souvenirs. Une fois à l’extérieur, je m'arrêtais enfin et me tournais vers toi. Mon cœur se serra à la vue des larmes qui dévalaient silencieusement tes joues...
Sans plus attendre, je te pris dans mes bras, caressant tes cheveux d'une mains et ton dos de l'autre.

- Mon cœur ? Ça va aller ? Je suis désolé, j'aurais du réagir plus tôt...

Dans le réfectoire, j'entendais déjà le tapage provoqué par mon comportement...
Je décidais alors de te ramener aux dortoirs. Je risquais d'avoir des problèmes... Il me semblait évident que cet être sans scrupule irait se plaindre.

Tout à coup, je sentis que l'on me tirait loin des bras de mon agresseur. Aussitôt, je me trouvais contre le torse de Jun Hong. Son regard était terrifiant. Je pouvais y lire toute la haine qu'il semblait éprouver pour l'Ulzzang.
Sa main était fermement agrippé au bras du modèle qui paraissait souffrir. Jun Hong me relâcha alors pour attraper le col d'HimJae de son autre main. C'était la première fois que je voyais mon amour autant énervé, et aussi la première fois que je voyais mon ex-petit ami en un tel état d'alerte.

- Toi, tu ne l'approches pas sinon ça se passera mal, très très mal.

Son ton était froid, voir même glacial. Sa voix était claire mais sévère, de quoi effrayer n'importe qui ... Je ne lui connaissais pas ce pouvoir de persuasion. Il est vrai qu'il n'avait jamais eut à l'utiliser en ma présence, et fort heureusement pour moi .. !
Je jetais un bref regard autour de nous. Tous les élèves présents étaient bouche bée. Si je n'avais pas crié, sans doute ne se seraient-ils rendu compte de rien ... Maintenant, tout le monde observait avec délectation cette scène. L'école entière pouvait témoigner de la façon d'entreprendre d'HimJae, de ma faiblesse que je tentais pourtant de cacher, et du caractère caché de celui que j'aimais.
Soudain, il relâcha cet homme qui m'inspirait tant de dégoût et me guidait à l'extérieur, loin des regards indiscrets et des murmures.
Lorsqu'il s'arrêta, il se tourna immédiatement vers moi et me pris dans ses bras, caressant d'une main mon dos et de l'autre mes cheveux fraîchement teints.
Je me laissais simplement faire et me blottis contre lui. Une chaleur rassurante m'envahie alors.

- Mon coeur ? Ca va aller ? Je suis désolé, j'aurais dû réagir plus tôt ...

Ses paroles m'étonnèrent. Comment aurait-il pu deviner ? Moi même je ne m'attendais pas à cela.
Je n'eus pas le temps de répondre qu'il me guida jusqu'aux dortoirs.
Une fois dans la salle commune, je m'arrêtais afin de l'empêcher d'aller plus loin. Je gardais la tête baissée, honteux.

- Excuse moi ... Tu vas avoir des ennuies par ma faute ...

Sans lui laisser le temps de répliquer, je me jetais contre lui et le serrais dans mes bras. J'avais besoin de sentir sa douce chaleur m'envahir, de sentir son souffle caresser mes cheveux et ma peau tandis que son odeur se répandrait dans mes narines, m'enivrant doucement.
Mais soudain, je me rappelais du lieu et de la probabilité élevée qu'HimJae ne vienne nous interrompre. Je défis donc mon étreinte et guidais ma moitié jusqu'à ma chambre. Une fois à l'abris, je repris ma position initiale, au détail prêt que mes lèvres rencontrèrent les siennes.
J'avais envie de tout oublier, de ne penser qu'à celui qui se tenait devant moi, et à rien d'autre. Seul lui comptait.

Mon ventre criant famine, je lui obéis et me rends à la cafétéria, après tout, je n'ai que ça à faire. Cependant, j'hésite très fortement entre deux plats. Tout deux ont l'air succulent, mais j'ai un régime à tenir. Je calcule alors de tête le nombre de calories que chacun doit contenir, mais tout cela me lasse. Je me tourne donc, espérant trouver une simple salade composée.
Mais je trouve quelque chose de bien plus intéressant. Jong Up est là, et non loin de lui se tient son petit ami. J'ai soudain une incroyable envie de me glisser en travers de leur petit monde trop rose.
Silencieusement, je m'approche du beau brun et l'attrape par les hanches. Néanmoins, je suis déçu de voir qu'il ne m'attendais pas. Il tente quelques faibles attaques pour me repousser, mais son force diminue lorsque je me tiens face à lui. Aussi lâche que ce geste puisse paraître, j'en profite et le serre un peu plus contre moi.
Un cri perçant s'échappe alors de ses lèvres délicates. Aussitôt, le gamin qui lui sert de petit ami m'attrape le bras et le serre de toutes ses forces, ce qui me fait grimacer de douleur.
Il récupère ainsi ma victime contre lui avant de resserrer son emprise sur mon membre. Un gémissement de douleur m'échappe alors que ses ongles s'enfoncent dans ma peau. Là seulement, il écarte Jong Up et me prend par le col.
Comme si il pouvait m'impressionner ... Ce gosse est vraiment pitoyable, je ne comprends pas pourquoi mon brun traîne avec lui.

- Toi, tu ne l'approches pas sinon ça se passera mal, très très mal.

Si il croit que ses paroles m'impressionnent, il se met le doigt dans l'oeil, et jusqu'au coude s'il vous plait ! Au contraire, ses mises en garde m'incitent encore plus à récupérer celui qui m'appartient.
Il tourne ensuite les talons et entraîne Jong Up à l'extérieur.
Je lève les yeux au ciel. Son comportement est tellement puéril, c'est risible. Tout à coup, mon attention se tourne vers les chuchotements qui s'élèvent. A peine arrivé et tout le monde parle déjà de moi, que rêver de mieux ?
J' hausse alors les épaules, attrape un paquet de biscuit et sors du réfectoire. Personne à l'horizon, ils sont déjà partis, quel dommage. Je commençais à peine à m'amuser.
Je me rends alors au dortoirs, bien décidé à continuer mon jeu. Mais une fois de plus, je ne les trouve pas. Ils ne sont plus dans la pièce principale. Agacé, je soupire et me rends aux chambres. J'ai de la chance que le nom des étudiants soit inscrit sur chacune des portes.
Lorsque je vois le nom tant convoité, je décide d'entrer sans même annoncer ma venue. Une fois de plus, la surprise est l'expression qui déferle en moi. Pourquoi est-il là à l'embrasser alors qu'il vient de se montrer violent envers moi ? D'une démarche théâtrale, je m'approche d'eux et les sépare. Je m'empresse alors de tenir JongUp au creux de mes bras, malgré qu'il semble réticent.
Comme pour provoquer mon ennemie, je caresse les cheveux de mon otage qui semble au bord de la crise de nerf. Il parait si chétif ... Il n'était pas aussi faible du temps où son petit ami n'était autre que moi !
C'est avec un large sourire que je défis mon présent rival du regard. Quelle sera sa réaction cette fis ci ?

- Excuse moi ... Tu vas avoir des ennuies par ma faute ...

Sans que je n'ai le temps de prononcer un mot, tu te retrouvais dans mes bras. Aussitôt je t'emprisonnais contre moi d'une étreinte possessive et amoureuse. Je voulais tellement te protéger... De tout ce qui pourrait te faire du mal...
Après un court instant à t'enlacer tendrement je te sentis t'éloigner pour ensuite m’entraîner plus loin. Je me laissais faire, sans comprendre, jusqu'à me retrouver dans ta chambre. Les rideaux étaient rabattus, laissant entrer quelques rayons de soleil qui éclairaient faiblement la petite pièce. Il ne fallut pas patienter plus de quelques secondes avant que tu te retrouves à nouveau dans mes bras.
Te sentir contre moi me rassurait, je me disais que tant que tu serais la, contre moi, je pourrais te protéger...

Je finis par t'emmener jusqu'au lit et une fois assis, je te repris aussitôt contre moi, te chuchotant mille et une promesse au creux de l'oreille.
Malgré l'apaisement que me procurait ce moment intime avec toi, je ne pouvais m'empêcher d'être tracasser par l'arrivé de cet élément de ton passé.
Bien que je sois au courant, je ne m'attendais pas à ça, pas à un tel comportement... Ce type avait osé t'arracher à mes bras...
Jusqu’où pouvait aller son audace ? Peu importe je ne laisserais sûrement pas passer ! Malgré les conséquences...

Je sortis brutalement je mes pensées en sentant tes lèvres se poser sur les miennes, me procurant un sentiment de douce chaleur.
Avec tendresse, je me permis de mordiller tes lèvres afin d'obtenir un accès qui ne tarda pas à venir.
Je liais alors intimement ma langue avec la tienne et je sentis aussitôt une nuée de papillons prendre son envole au creux de mon estomac. C'est fou les sensation que me procurait un simple baiser de ta part... Depuis que nous étions ensemble, je me sentais réellement aimé par quelqu'un...
J'étais tellement bien ainsi que je me rendis compte de la présence qui venait d'entrer dans ta chambre qu'au moment ou celle-ci t'arracha brutalement à moi.

Il me fallut un moment avant de réaliser ce qui vient de se produire. HimJae se tenait debout devant moi, t’enlaçant et glissant une main dans tes cheveux.
Je remarquais aussitôt tes yeux humide de larmes...
Comment avait t'il pu oser... ? Sans m'en rendre compte je m'étais suis déjà levé, les poings serrés, au bord de la crise...
J'en avais fait la promesse à mon hyung, mais la, je ne voyais aucune autre solution que celle de la rompre, j'allais me battre... Ce type allait comprendre de quoi j'étais capable...

Je bondis en avant et lui saisit le bras, le forçant à lâcher prise. Une fois te sachant en sécurité, j'avais le champ libre pour m'occuper de lui...
Avec une rapidité impressionnante, mon poing vint se loger au creux de l'estomac du mannequin, le faisant cracher et tousser à plusieurs reprises.
Avec beaucoup de sang froid je parvins à ne pas faire pleuvoir mes coups... Je devais m'arrêter la... Sinon je risquais de gros problèmes...
Après avoir retiré mon poing de son ventre je saisis fermement son bras avant de jeter un œil dans ta direction... Durant ces quelques secondes, j'avais oublié ta présence ici... Tes larmes dévalaient tes joues en silence, trahissant tes émotions... Jamais je n'aurais voulu que tu me vois dans cette état, que tu découvres cette seconde nature chez moi... Contre mon gré, j'avais appris à me battre et à défendre ma peau. Mais à présent il ne s'agissait plus de moi mais de toi. Il fallait que je te défende, alors comprends moi, je t'en pris...

Je finis par reporter mon attention sur l'homme au cheveux de jais qui se débattait faiblement sous ma poigne de fer.
Sans plus attendre, je le forçais à quitter la chambre pour t'enlevais cette vision pathétique...
Une fois dans le couloir, j'avais envie de hurler, de frapper, de le faire payer... Mais je devais me contenir, pour moi et pour toi... Je ne voulais pas t'effrayer en me montrant aussi violent...
Après plusieurs inspirations afin de reprendre mon calme j'attrapais mon vis à vis par le colle.

- Ne l'approche plus ! Sinon ta jolie gueule en pâtira !

Sans que je n'ai le temps de profiter de Jong Up, le gamin surexcité me fait lâcher prise d'un violent coup de poing au creux de l'estomac. Le coup est si fort qu'il me fait cracher, je tousse, j'ai l'impression de ne plus pouvoir respirer.  
Comme si ce coup ne suffit pas, il attrape mon poignet qu'il serre fortement. Je tente de me débattre, mais la précédente attaque m'a déjà pas mal affaiblie.
Il en profite alors pour m'entraîner dans le couloir, m'éloignant par la même occasion de celui que je compte reconquérir.
Une fois la porte de la chambre close, j'échappe à l'emprise de ce danger public et reprend mon souffle devenu trop court. Je ne peux m'abstenir de me tenir le ventre, à moitié plié en deux sous la douleur. Il n'y a pas été de main morte pour une simple étreinte !
Mais dès lors qu'il reprend un certain "calme", il empoigne le col de ma nouvelle chemise pour me menacer, ce que je trouve pitoyable ...

- Ne l'approche plus ! Sinon ta jolie gueule en pâtira !

S'il croit que ses paroles m'impressionnent ... Je le trouve vraiment stupide, il me fait presque pitié ! J'hésite même à le rajouter sur ma liste de personne à briser ...

- Mon Dieu, je tremble de peur !

D'un coup de bras, je me défait de son emprise et repasse le haut de ma belle chemise, quel gâchis de l'abîmer sur un simple coup de tête !
Je le regarde de haut, de mon air le plus méprisant. Je sais que ma beauté est impressionnante, et vu sa tête d'enfant, il a de quoi se sentir impressionner. Je l'avoue volontiers : J'use de mes charmes pour l'impressionner . Mais c'est avec étonnement que je découvre que cela ne sert à rien.

- Ecoute gamin, je n'ai pas le temps de jouer avec toi, alors reste en dehors de ça, c'est un jeu auquel seuls les grands sont autorisés à jouer !

Je le pousse contre le mur et m'apprête à revenir dans la chambre. J'ai autre chose à faire que de perdre du temps avec ce petit, une autre fois peut-être.

- Mon Dieu, je tremble de peur !

D'un coup vif il se dégage de mon emprise. Malgré mes poings serrés au possible, je garde mon calme pour ne pas me précipiter à nouveau vers lui et lui faire regretter son intrusion.
L'air détaché qu'il conservait été assez impressionnant... Pourtant je n'y étais pas allé de main morte. Mais malgré la douleur qui devait tordre son estomac, il restait de marbre. Je dois avouer que c'était assez impressionnant... Cependant, je ne me laissais pas perturbé pour autant et maintenais son regard avec insistance.

Écoute gamin, je n'ai pas le temps de jouer avec toi, alors reste en dehors de ça, c'est un jeu auquel seuls les grands sont autorisés à jouer !

Je ne pus empêcher une moue surprise de prendre place sur mon visage. Qu'est ce qu'il insinuait ? Que parce qu'il était plus âgé il avait pleinement le droit de te prendre à moi et ceci contre ton grès ?

Toujours ébahit par ses paroles, je le laisse me pousser contre le mur, n'ayant pas le réflexe de défense sur le coup.
D'un pas tranquille il repart vers ta chambre, comme si de rien n'était. Comme si il était certain que j'allais le laisser faire, impressionné par ses paroles !
Si il veut jouer à un jeu de grand, comme il dit si bien, il va comprendre que je ne suis pas un amateur et que quand je joue c'est pour gagner !

Alors qu'il pose la main sur la poignée de la porte, je saisis brutalement son avant-bras tandis que ma voix s'élève, montant dans les graves, traduisant ainsi ma colère.

- Tu crois aller ou là ?

Sans attendre sa réponse, que je ne tiens d'ailleurs pas à entendre, j’abats durement mon poing sur sa joue. Cette fois ci, il bascule pour se retrouver étalé sur le sol dans une plainte de douleur.
Son arcade est en sang et il me lance un regard outré comme si j'avais osé bafouer un dieux incontesté...

Pitoyable...

Je m'apprête à bien lui faire comprendre qu'il n'a pas intérêt à t'approcher à nouveau lorsqu'une voix inconnue me stoppe. Je me tourne, surpris pour me retrouver face au surveillant du dortoirs masculin. Mes yeux s'ouvrent comme des soucoupes sous la surprise, tandis que celui-ci me somme de lui expliquer, d'une voix menaçante.
Cette fois je vais vraiment avoir des ennuies... Mais il n'est pas question de me laisser faire !
D'une voix sûr de moi et un peu trop forte, je prend la parole avant qu'HimJae ne le fasse.

- Monsieur ! Cet individu entre dans des chambres sans permission !

L'homme d'une quarantaine d'années se précipite, lui, vers HimJae toujours au sol. Je ne sais même pas si il m'a écouté...
Il l'aide alors, annonçant qu'il doit vite l'emmener à l'infirmerie et que je dois venir dans son bureau plus tard afin de fournir des explications. Et sûrement pour y recevoir ma sanction...

Mais je me préoccuperai de ça plus tard ! Je dois vite retourner auprès de toi ! Une fois les deux hommes partis, je fais irruption dans ta chambre et me précipite vers toi pour t'enlacer.

- Mon cœur... Ça va ?? Je suis désolé...

Inutile de te préciser ce qui vient de se passer dans le couloir. En espérant que tu n'es pas entendu...

J'attendais dans la chambre, bien incapable de bouger. Mon corps était une fois de plus en proie à des tremblement. J'avais l'impression qu'un trou noir se formait à l'intérieur de mon estomac. Les larmes dévalaient mes joues à une vitesse impressionnante.
J'aurai voulu rejoindre Jun Hong, l'empêcher de rester avec ce malotru, mais je ne pouvais que rester immobile, faiblement, lâchement.
Des agitations me parvinrent, mais ce n'était que des brides de mots, seulement un semblant de phrase, une illusion de conversation ...
Soudain, la porte s'ouvrit un deux bras m'enserrèrent. Je me retrouvais propulser contre un torse fin. La chaleur qui en émanait était rassurante. C'est sans difficulté que je reconnus l'étreinte de ma moitié. Son odeur m’envoûtait, elle m'apaisait.

- Mon coeur ... Ca va ?? Je suis désolé ...

J'aurai voulu lui répondre que tout allait bien, qu'il n'avait pas à s'inquiéter. Mais mes lèvres refusaient de se mouvoir. J'eus tout juste la force de refermer mes bras dans son dos, le rapprochant légèrement de moi.
Après quelques minutes passées à retrouver mon calme, je pus enfin articuler une pseudo phrase.

- Mon ange ... Qu... Qu'est ce qu'il s.. s'est passé ?

Je me préoccupais plus de lui que de moi. Être enlacé, embrassé, abusé ... j'avais l'habitude de tout cela avec HimJae. Mais pour rien au monde je ne voulais que Jun Hong subisse cela !
J'avais peur de ce qui avait pu se passer derrière cette porte close durant ma "crise". Lui avait-il parlé ? Si oui, de quoi ? L'avait-il fait douter ? Je le connaissais prêt à tout pour obtenir ce qu'il voulait ...
Pire encore, si il n'y avait pas eu de véritable conversation, mais qu'ils avaient plutôt laissé parler leurs poings .. ?
Cette idée m'affola ! J'utilisais le peu de force qu'il me restait pour m'extirper soudainement de son étreinte. Je pris son adorable visage entre mes mains et l'observaient sous tous les angles, affolé. Je jetais un regard à son corps. Par bonheur, aucun coup ne semblait avoir tenté de gâcher sa beauté.
Soulagé, je plaquais mes lèvres contre les siennes. Dans ce baiser, j'essayais de lui transmettre toute mon inquiétude ainsi que la totalité de mon amour, bien que cela soit difficile tant ces deux sentiments étaient élevés.
Néanmoins, dans un coin de ma tête, une question me travaillait. Que s'était-il passé ? Je voulais vraiment le savoir. Je craignais tellement pour mon amour ...

- Tu crois aller où là ?

Est-il si stupide ? Où veut-il que j'aille ?
Je n'ai pas le temps de lui répondre il abat durement son poing sur mon visage, si bien que j'en perds l'équilibre dans une plainte de douleur.
Je le regarde, outré. Je ne rêve pas, il m'a bien frappé, et au visage qui plus est ! Quel effronté !
Je sens un liquide épais couler de mon arcade. Bon Dieu ! Déjà qu'un bleu n'est pas une mince affaire à camoufler, mais alors une plaie, c'est bien pire ! Comment ose-t-il outrager ainsi mon magnifique visage ?! Il me le paiera !
Je le vois s'approcher, menaçant. Mais alors que je m'apprête à me mettre en position de défense, une vois le stoppe dans son mouvement. L'homme exige des explications de sa voix forte et imposante alors qu'un sourire satisfait apparaît sur mon visage. A force de jouer avec le feu, on se brûle !

- Monsieur ! Cet individu entre dans des chambres sans permission !

Est-ce un tord que de vouloir pénétrer dans la chambre de ce qui nous appartient ? Pas que je sache ... Mais ses paroles sont vaines, puisque le surveillant préfère reporter son attention sur l'innocente victime que je suis. Je fais alors mine d'être profondément blessé, je boîte lorsqu'il me relève, je me plis en deux pour mimer mon mal de ventre -pas tout à fait disparu-, enfin bref, de quoi mettre en alarme le gentilhomme.
Après avoir demandé à cet ingrat de se rendre prochainement dans son bureau, il m'emmène jusqu'à l'infirmerie.
Durant tout le trajet, et bien plus, je continu mon cirque. Alors qu'il me questionne, je réponds d'une petite voix que je ne dirais rien par peur d'avoir des ennuies avec mon bourreau. Ce sale gosse ne s'en sortira pas comme ça !
L'infirmière, lorsqu'elle me voit, m'allonge sur une table de soin. Elle désinfecte mon arcade et y dépose un pansement à ma demande. Je bénéficie même de calmant pour la douleur que j'éprouve à l'estomac.
Le surveillant tente de m'interroger une seconde fois. Je pousse un soupire, l'air effrayé.

- M... Monsieur ... Vous ne direz pas que c'est moi, n'est ce pas ?

Il hoche la tête pour me donner confirmation.

- Et bien, alors que j'allais voir mon petit ami il ... Il a débouler dans la chambre et s'est mit à me frapper ! Il a même fait pleurer mon copain ! Après, il m'a mené dans le couloir et ...

Je plonge mon visage dans mes mains, mimant quelques sanglots pour ajouter un peu de vivacité à mon récit. Après avoir eut confirmation que mon ennemi ne s'en sortira pas aussi facilement, je me laisse accompagner à ma chambre par le bonhomme.
Il m'aide à m'asseoir sur mon lit et tourne les talons, avant de fermer la porte et disparaître. Un rire m'échappe. Le combat est si bien engagé ! Ma victoire ne peut qu'être facile à présent ! C'est d'une telle évidence .. !
Choi Jong Up, n'ai crainte, tu seras bientôt de nouveau mien ....

Malgré tes efforts pour masquer tes sanglots, je devinais sans mal les larmes dévalant tes joues… D’un geste calme et se voulant rassurant, je laissais mes doigts courir  le long de ton dos. Mais cette fois ci le calme te revint plus rapidement que les fois précédente…

- Mon ange ... Qu... Qu'est ce qu'il s.. s'est passé ?

Je fus légèrement surpris par le ton inquiet de ta voix… Mais avec toutes l’inquiétude que tu ressentais avec l’arrivé de cet élément de ton passé, tu avais déjà bien assez de chose qui te tracassaient. Inutile de te rajouter du souci en plus…
J’allais ouvrir la bouche pour t’assurer que rien de grave ne s’était produit lorsque tu t’éloignas soudainement de moi. Tes mains vinrent encercler mon visage tandis que tes yeux paniqués le scrutaient à la recherche de je ne sais quoi.  
Il me fallut quelques secondes pour comprendre que tu cherchais les traces d’un éventuel affrontement… Cependant je n’avais en aucun cas était touché… C’était plutôt moi qui avais donné les coups… Je me sentais honteux à l’idée que tu l’apprennes… Que penserais-tu de moi ? Je ne voulais pas t’effrayer !
Alors que j’étais perdu dans cette réflexion, tes lèvres vinrent se poser sur les miennes. Le baisé restait sobre mais ne manquait pas d’émotion ni de sincérité. A nouveau, des papillons prirent leurs envoles dans mon estomac, me procurant une douce sensation de chaleur et de bien être.
J’aurais pu passer des heures à t’embrasser comme ça… Cependant il me rester une dernière chose à régler ce soir… Je devais me rendre dans le bureau du surveillant afin de régler tout ça… Pourvu que cette histoire ne remonte pas jusqu’au principale !
Après un petit moment à t’enlacer tendrement, gardant le silence malgré tout, je me levais et t’offrais un sourire rassurant :

- J’ai un petit truc à faire, je reviens vite !

Sur ce je quittais la chambre avant que tu ne poses des questions. Je ne voulais pas que tu t’inquiètes et j’aurais été bien incapable de te mentir sans que tu ne saches la vérité…

Une fois arrivé devant le bureau du surveillant, je constatais que celui-ci n’était pas la. Il était sûrement encore avec HimJae… Finalement j’aurais peut être du rester avec eux, car je ne savais pas de quoi mon adversaire était capable… Mais rien n’était plus important que toi !
Le surveillant finit enfin par réapparaitre. En me voyant, il me lança un regard des plus sévères qui ne présageait rien de bon…
Il m’invita, ou plutôt m’ordonna d’entrer dans son bureau ou il prit lui-même place.
Malgré son regard en colère, sa voix resta calme lorsqu’il me demanda ma version. J’hésitais à raconter ce qui s’était passé plus tôt dans la journée… Mais je ne voulais pas que cet homme, sûrement ancré dans ses principes, sache que j’étais attiré par les hommes. Si ça se trouve, qu’il le sache pourrait empirer ma situation… Il fallait mieux raconter une version différente…

- HimJae est entré dans la chambre d’un de mes amis sans son autorisation et l’a pris à plusieurs reprises dans ses bras malgré les protestations de celui-ci. Lors de sa dernière tentative, je me suis emporté en voulant protéger mon ami et je n’ai pas réfléchit à mes actes. Pardonnez-moi…

J’accompagnais mes paroles d’une courbure désolée.
Je jetais ensuite un œil au surveillant et constatais sa mine surprise et confuse. Après un long moment de silence assez gênant, celui-ci finit par m’annoncer que nos versions étaient différentes. Si bien qu’il me demanda le nom de mon ami en question… La panique s’empara de moi à sa demande… Cette fois j’étais coincé. Je n’avais d’autre choix que de lui répondre, et Jong Up apprendrait tous sur mes agissements…

- Nous allons aller interroger ce Choi Jong Up afin de savoir quelle version est vraie. Suivez-moi.

Il m’emmena jusqu’à la chambre de mon aimé et toqua deux coups. J’étais vraiment foutu… Jong Up ne tarda pas à ouvrir et je baissais honteusement la tête, me préparant à ce qu’il apprenne ce que j’avais fait…

- J’ai un petit truc à faire, je reviens vite !

Je n'eus pas le temps de poser une seule question qu'il était déjà parti. Nous étions si bien, dans les bras l'un de l'autre ...
Une sensation de froid envahissait petit à petit mon corps tandis que la fatigue s'installait en moi. Je décidais alors d'aller me coucher, attendant avec impatience son retour. Je ne voulais être que dans ses bras, sentir son corps frêle contre le mien, son odeur m’enivrer, être tout simplement avec lui.
Ensevelit sous ma couverture, je me sentais affreusement seul. De plus, j'avais peur. J'avais peur que ce fragment de mon passé débarque comme une fleur pour de nouveau me prendre contre lui.
Un frisson parcouru le long de ma colonne vertébrale rien qu'à cette pensé. Trop de fois dans la journée j'avais eus à subir son étreinte ...
C'est sur ces sombres réflexions que je me laissais emporter par un sommeil lourd de cauchemar.  
Je me réveillais en sursaut, alerté par des bruits provenant de la porte. J'avais le souffle court, je tremblais légèrement, des perles de sueurs étaient apparues sur mon front. Ca ne m'avait pas manqué. Quelques temps après mon rapprochement avec Jun Hong, après le début de notre jeu, mes cauchemars s'étaient volatilisés ! Mais voilà qu'il revenait en même temps que cet être vil ...
Je m'essuyais rapidement le visage à l'aide d'un mouchoir et allais ouvrir.
C'est avec étonnement que j’accueillis un surveillant qui tenait Jun Hong par l'épaule. Ce dernier avait la tête basse, le regard fixé sur ses pieds. Il semblait honteux. J'interrogeais l'homme du regard, et il ne tarda pas à éclaircir ma lanterne.

- Bonsoir. Pourriez-vous me donner votre version des faits sur l'intrusion d'un certain HimJae ?

Je frémit rien qu'à l'entente de ce nom qui me devenait de plus en plus insupportable.
Je lançais alors un regard à Jun Hong, qui s'obstinait à garder la tête basse. Je ne comprenais plus rien ... Pourquoi mon ange était-il avec cet homme ? Pourquoi celui-ci me demandait "ma version des faits" ?

- L'intrusion ?

Il hocha la tête, l'air sévère. Je me remémorais alors avec horreur chaque détail de notre précédente rencontre avant de pouvoir tout lui expliquer, moi même tête baissée.

- Et bien ... J'étais avec Jun Hong et il a débarqué comme ça dans la chambre, sans s'annoncer ...

Je serrais les points. Je n'avais aucune envie de me rappeler tous ces détails qui me mettaient hors de moi, dans le sens faible du terme, à mon plus grand damne.

- Ensuite il ... Il m'a prit dans ses bras mais je ... je ne voulais pas, mais il s'en fichait ...

Je me perdais dans un amas de détails. Mon coeur tambourinait dans ma poitrine, je sentais le sang affluer dans mes tempes. Pourquoi fallait-il que je conte cette histoire ?

- Alors Jun Hong l'a empêché de ... continuer (?) ... Ensuite, ils sont allés dans le couloir, mais je suis resté ici ...

"Je suis resté ici, j'étais paralysé. Que voulez vous à Jun Hong ? Il n'est pour rien, allez vous en prendre à HimJae, c'est lui qui mérite la sanction !". C'est ce que j'aurais voulu dire, mais les mots ne sortaient pas de ma bouche.
Le surveillant acquiesça et fit signe à Jun Hong qu'il le libérait, avant de tourner les talons et disparaître dans le couloir.
A peine fûmes-nous seuls que je tirais mon aimé dans ma chambre, refermant la porte derrière son passage, avant de le serrer contre moi. Je crus rapidement deviné ce qu'il s'était passé ...
Le lâche était sans doute allé se plaindre ... Mais de quoi ? Que s'était-il passé dans ce couloir ?

- Mon ange, qu'est-ce qu'il s'est passé ? ... Tu peux tout me dire, tu sais .. ?

Comme pour lui montrer que j'étais de son côté, je vins perdre ma main dans ses cheveux argentés, jouant délicatement avec ses mèches.
Je resserrais tendrement mon emprise. J'avais conscience qu'il semblait effrayé à l'idée de me dévoiler ce qu'il s'était passé, mais je voulais savoir ... Quoi qu'il en soit, jamais je ne me permettrais de le juger !  

Spoiler:

Je t'écoutais raconter ta version des faits, gardant la tête basse. Je ne voulais pas que tu sois au courant de mes agissements violent... Même si je savais que tu ne m'en voudrais pas pour ça, je ne voulais pas que tu en sois effrayé...

La seul satisfaction que je pouvais avoir c'est la certitude que HimJae n'avait pas gagner cette bataille... Car je me fichais bien d'être sanctionner si c'était pour ton bien, mais je voulais au moins que celui qui avait fait couler tes larmes soit sanctionné.
A la fin de ton récit, le surveillant sembla réfléchir quelques instants avant de m'annoncer que j'étais libre et de partir. Il n'avais pas cherché à aller plus loin... Je me demandais sérieusement si cette histoire n'allait pas en rester la... Si l'homme d'une quarantaine prenait la peine de se casser la tête pour régler ça, j'en serai bien étonné...

A peine fut t-il partit que tu me tirais à l’intérieur de ta chambre pour ensuite me serrer contre toi. Il ne me fallut pas longtemps pour me blottir contre ton torse musclé afin de rechercher ta chaleur et ton aura rassurante.

- Mon ange, qu'est-ce qu'il s'est passé ? ... Tu peux tout me dire, tu sais .. ?

Bien sur la question devait arriver... Je savais que j'étais tout simplement incapable de te mentir, alors il ne me restait plus qu'à te conter les faits en paraissant le plus rassurant possible.
Je passais mes bras autour de ton cou et y cachais par la même occasion mon visage afin de dissimuler ma honte.

- J'étais vraiment en colère contre lui après ce qu'il a osé te faire... Dans le couloir je lui ai dit de ne pas recommencer. Seulement il m'a ignoré et il a tenté de retourner ici... Alors je me suis vraiment m'y en colère... Et... Je l'ai frappé... et blessé...

Voila, c'était dit... Il ne me restait plus qu'à attendre ta réaction...

Voila à peine une journée qu'il était arrivé et il avait déjà réussis à semer pas mal de zizanie ... Jusqu'où pouvait t-il aller .. ? Après une seul et unique journée, j'avais l'impression qu'il n'avait aucune limite ! La seul limite que j'avais réussis à imposer était par la violence... Et malgré mais regrets, je sentais que ce n'étais sûrement pas la dernière fois que mes poings s’abattraient sur ce HimJae... J'avais rompu ma promesse faites avant de venir ici....

Cela faisait maintenant deux semaines qu'HimJae venait semer la pagaille dans notre couple. Lorsque je me trouvais avec Jun Hong, il passait son temps à nous provoquer, et bien souvent, je finissais en larme, aussi pitoyablement que cela puisse paraître.
Cependant, quand il se retrouvait seul avec Jun Hong ou moi-même, il déblatérait un flot de paroles afin de nous faire douter de nous, pour, une fois déstabilisés, tenter de nous embrasser ou je ne sais quoi d'autre.
Combien de fois mon aimé avait-il perdu son sang froid face à cet être vil .. ?
Tout cela était devenu insupportable. Mais ce qu'il s'entêtait à ne pas comprendre, c'est que les sentiments que j'éprouvais envers ma moitié étaient bien plus fort que ce qu'il ne pensait. Il était le seul en qui j'avais une entière confiance, et également le seul à pouvoir me toucher.

Lorsque je me réveillais ce jour-là, je descendis tout de suite à la cuisine. Jun Hong était déjà parti, ses cours ne pouvaient pas attendre que je daigne sortir de mon sommeil de plomb. Mais qu'elle n'en fut pas ma surprise de voir HimJae, un café fumant à la main, se tenir au centre de la cuisine.
D'agacement, je poussais un long soupire et tentais de l'ignorer, après tout, c'était la meilleure chose à faire, même si au fond, j'avais conscience que cela ne servait strictement à rien.
Il me salua, son sourire narquois ne quittant pas son visage caché sous trop de fond de teint afin de masquer les bleus occasionnés par mon petit ami.
Je lui répondis froidement et continuais tranquillement de manger mes céréales. Enfin, tranquillement était un bien grand mot. Je n'avais qu'une envie : le voir partir.
Mais il ne l'entendait pas de cette oreille. Il essaya d'établir une conversation. Cependant, à chacune des ses questions, je répondais d'un ton glacial et par de brèves réponses afin qu'il ne puisse surenchérir.
Énervé par sa présence, je me hâtais de terminer mon bol de céréales et quittais la cuisine. J'optais pour me rendre au salon, ce qui fut également son choix.
Je m'assis alors sur le canapé. Instantanément, le rouge me monta aux joues. La veille, je m'étais également tenu sur ces coussins avec mon petit ami. Ce souvenir restait tout de même gênant, bien que nous n'ayons pas été "jusqu'au bout".
Toutefois, HimJae sembla remarquer ma gêne. Il prit alors place à mes côtés et demanda la raison de mes rougeurs. Je me déplaçais plus au bord pour laisser une distance entre nous, lui disant que ce n'était rien, mais il se rapprocha toujours plus. Je me retrouvais à présent bloquer entre l'accoudoir et lui.

- Oh, je vois, c'est quelque chose de trop gênant pour que tu me le raconte ?

Il fit glisser sa main le long de ma cuisse, ce qui m'arracha un frisson accompagné d'une légère plainte.

- Mais alors ... Il ne fallait pas te plaindre de ce que je t'ai fais ... ~

Il fit remonter ses doigts toujours plus haut, avant que je ne les chasse d'un revers de main. Je me sentais incroyablement mal. Dès qu'il m'effleurait, toutes mes défenses tombaient. Je voulais résister, mais je me retrouvais constamment déstabilisé.

- L .. Laisse moi, ça ... ça ne te regarde pas !

Son sourire malveillant ne s'agrandit que plus avant qu'il ne me prenne contre lui dans une solide étreinte.
Je poussais accidentellement un cri de surprise tandis que j'essayais vainement de me défaire de son emprise. Ce petit jeu sembla l'amuser.

- Laisse moi !

J'hurlais presque, tambourinant de mes poings sur son torse. Je sentais les larmes me monter aux yeux tant la panique était présente. Mais il ne l'entendit pas de cette oreille et plaça deux doigts sous mon menton afin que je relève la tête.
Lorsqu'il m'eut forcé à le faire, je crus presque voir de la tendresse dans son regard malsain. Je n'eus pas le temps de me débattre plus qu'il déposa ses lèvres contre les miennes.
S'en était trop pour moi. Les larmes se mirent à couler alors que la boule qui s'était formée dans mon ventre s'enflammait.
J'étais totalement tétanisé. Je ne parvenais plus à bouger le moindre muscle. Mon corps entier commençait alors à trembler. Il avait déjà tenté me prendre possession de mes lèvres, mais il n'y était jamais parvenu ... sauf maintenant, et le choc n'en était que plus grand.
Avec malice, il vint lécher mes lèvres, sans doute pour demander un accès plus grand.
Pris de panique, j'abattais mon poing contre son visage et me laissais tomber contre le sol. Le souffle court, je pris la fuite et allait m'enfermer dans ma chambre. En cet instant, la peur me dominait. Je le savais parfaitement capable de me rattraper et sans doute me violenter ...
Je me laisser glisser le long de la porte, le visage cacher dans mes mains, les larmes coulant à flot. Même l'odeur de Jun Hong qui flottait dans l'air ne parvenait pas à apaiser mes tremblements. Il fallait que tout cela cesse, et rapidement ...

Spoiler:

Par miracle, aujourd’hui je m’étais réveillé un peu avant la sonnerie du réveil.
Après un instant pour me sortir complètement des bras de Morphée, je finis par sortir du lit en prenant grand soin de ne pas te réveiller. Un sourire étira mes lèvres, comme à chaque matin lorsque je me réveillais à tes côtés. Je ne me rappelais même plus la dernière fois que j’avais dormi seul… Quelques semaines après le début de notre couple nous avions pris cette mauvaise habitude de passer nos nuits ensemble, malgré le risque d’être un jour pris en dehors de notre chambre après le couvre-feu. Cette habitude était tellement présente que j’avais l’impression que j’étais incapable de dormir seul à nouveau…

Cependant, rien ne s’était vraiment « concrétisé » entre nous. Même si nous avons déjà franchit quelques limites nous ne l’avions encore jamais fait. Dépasser quelques limites … Rien qu’en repensant à cette soirée magique, le rouge me montaient aux joues.
Nous étions seuls sur le canapé rouge de la salle commune. L’heure était tardive alors nous étions certain de ne pas être dérangé… Tout avait commencé par un simple baiser, puis un autre et encore un autre… Jusqu’à arriver à ma main sur ton bas ventre… C’était la première fois que je ressentais ce genre de sensations… Cependant nous n’avions pas été jusqu’au bout… J’avais eu envie… Mais nous avions communément décidé que c’était encore tôt. Ce rythme me convenait assez bien même si je dois avouer qu’au fond de moi je mourrais d’envie de franchir les limites de l’interdit avec toi. Mais quelque part j‘étais un peu angoissé… Il faut dire qu’on ne m’avait presque jamais rien appris à ce sujet et que je n’avais jamais eu de petit ami avant toi…

Sans faire de bruit, je récupérais mon sac de cours et mes affaires avant de sortir de la chambre, ayant juste avant déposé un tendre baiser sur tes lèvres.

Une fois sortit, je me dirigeais vers les douches afin de me préparer pour mon entrainement de danse. J’étais peut être en section mode, mais la danse restait une de mes passions !
Une fois prêt je rejoignis le gymnase on se trouvait déjà une partie du groupe inscrit à cet entrainement intensif.

11h46. L’entrainement venait à peine de ce terminer. J’étais épuisé, lessivé ! Une fois passé aux douches pour me rafraîchir après cet effort intensif, je pris mon cellulaire dans l’intention de t’envoyer un petit message. Bien entendu le vieil appareil mis un long moment avant de s’allumer. D’ailleurs je me demandais comment il faisait pour encore tenir après autant d’années à être malmené…
Une fois que l’écran daigna s’éclairer je m’empressais de taper le sms qui t’était destiné : « Mon cœur tu as bientôt finit ? On mange ensemble ce midi ?  <3 »
Une fois envoyé, je séchais rapidement mes cheveux récemment teint en argenté, tel un personnage sortit d’entre les pages d’un manga.
10 minutes plus tard, toujours aucune réponse venant de toi… Comme je trouvais ça long, je décidais alors de te passer un coup de fils afin d’avoir des nouvelles. Pourtant tu ne vins pas décrocher à mon appelle… Je trouvais ça étrange, d’habitude tu répondais toujours quelques secondes plus tard à mes messages…
L’inquiétude commençait doucement à me gagner, si bien que je décidais d’aller jeter un œil aux endroits ou tu serais susceptible de te trouver, à commencer par le plus proche, c’est à dire ta chambre…

Je toquais deux coups à la porte en boit et attendais que une réponse. Cependant le seul son qui me parvint fut un faible sanglot.
Aussitôt j’ouvrais la porte à la volé et déboulais dans la petite pièce faisant office de chambre. Et quel ne fut pas ma surprise lorsque je te vis recroquevillé contre ton lit, ton visage caché entre tes bras, sanglotant doucement.
Il ne me fallut pas plus d’une seconde pour me retrouver à tes côté afin de t’enlacer tendrement…

- Mon cœur qu’est ce qu’il s’est passé … ?

Je connaissais déjà la réponse… HimJae t’avais encore malmené… Des que je m’absentais, il ne manquait pas une occasion ! Même mes coups ne l’arrêtaient plus… Et pourtant je l’avais déjà pas mal amoché ! A croire qu’il voulait se retrouver défiguré.
Je détestais te voir pleurer… C’était quelque chose que je ne supportais pas… Alors, comme à chaque fois, je pris soin de te consoler et de te rassurer. Tes pleures finirent par lentement s’apaiser… J’avais envie de le tuer… Qu’est ce qu’il avait encore osé cette fois ci… ?

Et comme on dit, lorsqu’on parle du loup, on finit toujours par en voir la queue, la porte de ta chambre s’ouvrit laissant apparaitre dans l’encadrement de la porte un HimJae apparemment fière de lui. Je posais alors un regard haineux sur le loup lui-même, tout en te ramenant un peu plus contre moi d’un geste à la fois protecteur et possessif. Je lui ordonnais de quitter les lieux d’une voix froide et sans appelle, même si je me doutais bien de l’inutilité de la chose. Il fallait à tout pris que je retienne mes coups… J’avais à nouveau eu des ennuies à cause de sa, même si il m’avait semblé préférable de ne pas t’en avertir. De plus avec cet entrainement qui m’avait vidé, j’étais bien incapable de me battre aujourd’hui…
Il fallait que je trouve autre chose pour éloigner le monstre de mon aimé…

C’était peut être l’occasion de tester cette tactique… J’y avais plusieurs fois réfléchit, mais je n’avais jamais tenté de la mettre en œuvre… C’état vraiment l’occasion ! Sachant que je n’avais pas tellement d’autres solutions.
Doucement, je t’aidais à te relever pour te faire asseoir sur le lit, sous le regard sournois du monstre dans l’entrée. Une fois installé sur le lit, je pris ton menton entre mes doigts pour plonger mon regard dans le tient, tentant de me montrer rassurant.
Toujours avec douceur, je passais mes bras autour de ta taille pour t’approcher de moi et poser mes lèvres sur les tiennes. J’entamais alors un doux baiser, fixant du coin de l’œil le mannequin dont l’expression se faisait de plus en plus colérique.

Trop de temps s'est écoulé, et Jong Up n'est toujours pas à moi. Il essaye de me résister, mais je sais bien qu'il ne va pas tarder à craquer. Il ne peut pas rester avec un gamin aussi immature et violent que ce Jun Hong. Je ne le laisserai pas me voler Mon Jong Up.
D'ailleurs, le voilà qui accoure aux dortoirs, son sac de sport encore sur l'épaule. Il risque de piquer une crise en voyant que son chère et tendre s'est enfermé dans la chambre par ma faute. Mais je sais parfaitement que malgré ses pleurs, il a aimé le fait que je l'embrasse. Je le sens, c'est un peu comme une connexion entre nous.
Ce n'est plus qu'une question de temps avant qu'il ne cesse de me résister.
Voyant que leurs retrouvailles s'éternise, je me permet de monter. Cela ne me plait pas trop de les savoir tous les deux, on ne sait de quoi est capable cet enfant pour me prendre mon amant.
J'entre alors dans la chambre et prends non chalemment appuie sur l'encadrement de la porte.
Mon rival me lance alors un regard noir qui ne m'impressionne pas le moins du monde. C'est un peu devenu sa façon de me saluer.
Il resserre un peu plus sa prise pour Jong Up, comme si il lui appartenait, comme si seul lui avait le droit de le toucher.
Son comportement provocateur me met les nerfs en pelote, mais je tente tout de même de me contenir, n'effaçant pour rien au monde mon sourire narquois.
Rien au monde ? Ah si, peut-être la scène qui se déroule sous mes yeux.
L'excentrique qui me sert d'ennemi aide le beau brun à se relever et l'assoit sur le lit. Il glisse ensuite ses mains sur sa taille parfaite et commence à l'embrasse.
Je perds soudainement mon sourire et serre les points. D'où se permet-il de me voler ma proie ? Ne tient-il pas à la vie ?
C'est tout simplement insupportable. Je ne sais comment réagir. Laisser tomber mes défenses et lui bondir dessus ou rester planté là à les observer pour lui faire croire que son acte n'a aucun effet sur moi ?
Mais lorsque je vois l'échange s'approfondir, je ne réfléchis même plus et saisis avec force les épaules de ce gamin pour le pousser violemment en arrière. Son nom est hurlé par mon protégé qui tente de se relever, mais je le repousse sur le lit tandis que l'autre se retrouve les fesses à terre.

- Jong Up est à moi, quand vas-tu enfin le comprendre ?

Pour illustrer mes paroles, je me place au dessus de ma propriété et y appose mes lèvres. Celui ci se débat faiblement, mais je sens bien qu'il n'a plus la force de s'opposer à son désir de me posséder.
Sans en demandé trop, je rompt l'échange et me relève.
Alors qu'un sourire s'étend sur mon visage, je quitte la pièce. Je me doute bien qu'un coup me mettra bientôt à terre à mon tour, j'y suis habitué, l'amour n'est pas gratuit.
Quoiqu'il en soit, Choi Jong Up n'appartient qu'à moi, corps et âme, je peux de là compter les secondes qui vont s'écouler avant qu'il ne cède à son désir de se jeter dans mes bras.

Je ne parvenais pas à calmer mes pleures. Aussi absurde cela soit-il, j'étais incapable de me calmer. Ce baiser avait fait ressortir toutes les plaies du passé. Tous les souvenirs douloureux remontaient à la surface. Je revoyais les bons comme les mauvais moments passés en son horrible compagnie.
Recroquevillé sur moi-même, je me vidais de toute mon eau à cause d'un simple frôlement de lèvres. Un seul baiser parvenait à mes briser ... C'était si ... pitoyable !
Tout à coup, deux bras me tirèrent contre un corps frêle que je reconnu instantanément : Jun Hong.

- Mon cœur qu’est ce qu’il s’est passé … ?

Je ne parvenais pas à le dire. Aucun son ne voulait franchir la barrière de mes lèvres si ce n'est que des sanglots.
Je me laissais alors simplement aller contre mon ange gardien. Ses mots me rassuraient, ses caresses m'apaisaient, son odeur m'envoûtait.
Petit à petit, je parvins à reprendre mes esprits. Je me sentais si bien contre lui. Je savais qu'au creux de ses bras, plus rien ne pouvait m'atteindre.
Je me calmais à mon rythme pour finalement arriver à reprendre une respiration normale et à chasser chacune de mes larmes.
Tout à coup, je sens l'étreinte de ma moitié se resserrer contre moi de bannière possessive et défensive. Je n'ose pas regarder par dessus son épaule de peur de comprendre de quoi il en retourne.
Alors que je me blottis un peu plus contre lui, je le sentis se relever. Il m'aida ensuite à me mettre sur pied et m'installa sur le rebord du lit. Lorsque je fus assis, il glissa ses mains sur mes hanches et se rapprocha de moi.
Le regard qu'il posa sur mon était tendre, amoureux. Je compris alors qu'il avait une idée derrière la tête, mais je ne parvenais pas à la comprendre.
Je le laissais alors poser ses lèvres contre les miennes et fermais les yeux. Je profitais du mieux que je pouvais de cet échange, bien que la honte se répandait dans tout mon être. Je me sentais mal à l'idée que ces lèvres ayant rencontrés celles d'HimJae puissent si naturellement se frotter à la bouche innocente de Jun Hong.
Timidement, je mordillais les lèvres de mon amour pour lui demander un accès qu'il m'autorisa et fis jouer ma langue avec la sienne.
Alors que les papillons qui nichaient dans mon ventre commençaient à s'envoler, je sentis que l'on m'arrachait soudainement celui qui faisait battre mon cœur.
Paniqué, je ré-ouvris les yeux. Jun Hong était à terre. Comment cela était-il possible ? Paniqué, je criais son nom et tentais de me relever afin de lui venir en aide, mais HimJae me plaqua contre le lit et s'assit sur mon bassin en me fixant de son sourire carnassier.

- Jong Up est à moi, quand vas-tu enfin le comprendre ?

Je n'eus pas le temps de protester qu'il plaqua ses lèvres contre les miennes. Immédiatement, je tentais de me débattre mais la force me manquait.
Après quelques secondes qui parurent durer une éternité, il se releva et tourna les talons en direction de la sortie.
Sans plus attendre, je me précipitais vers Jun Hong pour le serrer de toutes mes forces contre moi tandis que les larmes dévalaient encore mes joues. J'étais horriblement inquiet. J'espérais sincèrement qu'il n'ait pas été blessé.

Mon ange, tu n'as rien ?

Quelques jours plus tard …

Tout ce cirque ne pouvait plus durer. HimJae devenait de plus en plus invivable. Plus les jours s'écoulaient, plus il prenait ses libertés et faisait tout pour me « récupéré ».
Je ne le supportais plus, Jun Hong semblait à bout, c'était une situation des plus étouffantes.

Mon cœur … Il faut que je te parle …

Nous étions seuls dans la chambre, HimJae n'était pas dans les environs. Voilà deux ou trois jours que cette idée me trottait dans la tête, mais je n'osais l'exprimer. J'espérais toujours trouver quelque chose de mieux, une solution moins douloureuse, mais le fait est qu'elle était notre seule sortie.
Je m'assis sur le rebord du lit, prêt du corps étendu de tout son long de mon petit ami. Alors que je scrutais son visage enfantin, ma main vint d'elle même redessiner les contours de ses joues, de son front, de ses lèvres …
Ce que j'allais lui proposer était compliqué et me pinçait le cœur, mais je n'avais d'autres choix.

Tu sais, j'ai bien réfléchis et … Il n'y a qu'une seule solution pour qu'HimJae nous laisse tranquille …

Silencieusement, je m'allongeais à ses côtés et nichais mon visage contre son cou. Là, je pouvais humer la délicieuse odeur de sa peau avant d'annoncer ce que j'avais à dire.

Je … Je vais me prendre à son jeu … C'est moi qu'il veut, n'est ce pas ? Et bien, il m'aura … Là alors je pourrais le briser comme il a brisé tant de gens. Il … Il nous laissera tranquille après ça …

Mes poings se serrèrent contre le t-shirt de Jun Hong tandis que je continuais à développer, les larmes aux yeux, la voix tremblante.

- Mais … Même si je ferai semblant de sortir avec lui, je t'assure que tu es le seul qui compte à mes yeux ! Tu es et tu resteras le seul pour qui mon cœur bat ! S'il y avait une autre solution, crois bien que je la choisirai mais nous n'avons pas le choix … Pardonne moi … Je t'en pris ...

Sans comprendre ce qui m'arrivait, je me retrouvais a terre. Une fois la surprise passée, j'ouvris les yeux pour voir l'horrible scène se déroulant devant moi.
HimJae était au-dessus de toi, ses lèvres posées sur les tiennes. Le choque fut tellement fort que sur le coup je ne parvins à rien faire. J'avais envie d'hurler, de lui sauter dessus, de le frapper jusqu'à ce que mort s'en suive. Pourtant mon corps refusait de bouger, paralysé par le tourbillon de mon esprit incapable d'aligner deux pensées.

Tout ça ne dura qu'un instant et pourtant j'étais dévasté à l'idée que ce monstre ai pu s'approcher ainsi de toi...
A peine fut-il partit que tu te précipitais vers moi pour me prendre dans tes bras. Ton étreinte était tellement rassurante... Et pourtant je restais complètement sous le choque... Je me sentais tellement mal à la simple idée de ce qui s'était passé.

J'aurai voulu lui courir après, le frapper encore et encore. Et pourtant la seul chose qui se produit furent les larmes dévalant mes joues. Je pleurais... Ce n'était pas encore arrivé depuis son arrivé ici, mais je devais bien me douter que cela aller arriver un jour...
Lové dans tes bras, je laissais mes sanglots prendre doucement le dessus...

~

Quelques jours plus tard.

J'étais tranquillement allongé dans la chambre de Jong Up, réfléchissant aux derniers événements. HimJae était devenu... tout simplement invivable. Je n'en pouvais plus, j'étais à bout. Je voulais que ça s'arrête...

- Mon cœur … Il faut que je te parle …

Je relevais la tête légèrement surpris.
Tu vins t'asseoir à côté de moi et caressais mon visage. Malgré ça, le « il faut que je te parle » m'angoissait un peu... Autant de fois que j'avais pu l'entendre, cette phrase n'apportait jamais rien de bon.

- Tu sais, j'ai bien réfléchis et … Il n'y a qu'une seule solution pour qu'HimJae nous laisse tranquille …
Une solution... ? Si seulement cela pouvait être vrai... J'étais curieux mais doutais déjà de l'impossibilité de la chose...

Je te serrais dans mes bras, restant attentif alors que tu venais t'allonger contre moi.

- Je … Je vais me prendre à son jeu … C'est moi qu'il veut, n'est ce pas ? Et bien, il m'aura … Là alors je pourrais le briser comme il a brisé tant de gens. Il … Il nous laissera tranquille après ça …

Je sentais mon rythme cardiaque s’accélérer à chaque mot qui sortait de ta bouche. Le prendre à son propre jeu ? C'est à dire ? Je ne comprenais pas... Non mon cœur ne t'approche pas de lui... Ne dis plus rien, je ne veux pas savoir...

- Mais … Même si je ferai semblant de sortir avec lui, je t'assure que tu es le seul qui compte à mes yeux ! Tu es et tu resteras le seul pour qui mon cœur bat ! S'il y avait une autre solution, crois bien que je la choisirai mais nous n'avons pas le choix … Pardonne moi … Je t'en pris ...

Q...Quoi ? Faire semblant de sortir avec lui ? Je ne comprenais plus rien... Je ne voulais pas comprendre ! Non je ne voulais pas ! Je ne voulais pas que tu t'approches de lui ! Je sentais la panique me gagner, m'empêchant de réfléchir sur tes paroles.
Subitement je me relevais paniqué le souffle court et agrippais ton haut.

- Non ! Non je … je ne veux pas ! Ne fais rien ! Reste avec moi...

Je sentais les larmes humidifier mes yeux... J'avais du mal à assimiler ce qui se passait... Je savais seulement que je ne voulais pas... Non hors de question...

Tout à coup, il se releva et agrippa mon t-shirt de ses mains tremblantes. Son souffle était haché, affolé.

- Non ! Non je ... Je ne veux pas ! Ne fais rien ! Reste avec moi !

Automatiquement, mes bras se refermèrent dans son dos afin que je puisse le serrer contre moi.
Je m'étais attendu à ce que la nouvelle passe mal, mais cela me brisait le coeur de le voir dans cet état. Ses larmes mouillèrent mon cou contre lequel son visage s'était réfugié.
Je sentais mes propres yeux s'humidifier, mais il ne fallait pas que je craque.
Ses paroles résonnaient en boucle dans mon esprit. J'étais pourtant persuadé de ce que je faisais. J'y avais déjà longuement réfléchis. C'était bel et bien la seule solution qui s'offrait à nous, je ne pouvais pas en faire autrement.

- Mon ange ... Je reste avec toi ... Je fais juste semblant ... Je n'ai pas le choix, je ne supporte plus la vue que j'ai de lui qui est entrain de détruire nos moments de bonheur !

Je sentais ma voix se briser à chacun de mes mots. Ma main droite s'était d'elle même nichée dans ses cheveux si doux que je caressais avec tendresse.
Une boule se formait au creux de mon estomac à chaque fois que je sentais une de ses larmes heurter ma peau.
Je resserrais alors mon étreinte sans cesser de caresser sa chevelure. J'avais conscience que mon choix était quelque chose de douloureux et compliqué, mais il n'y avait pas d'autre issues.

- Mon coeur, je sais que c'est dur mais je t'en pris ne pleure pas ... ! Tu sais très bien que tu es le seul qui compte à mes yeux ! Ca ne me réjouit pas de devoir faire ça, au contraire ! Je reste avec toi, je reste entièrement à toi ...

Comme pour prouver mes paroles, je plaquais mes lèvres contre les siennes dans un baiser désespéré. Au doux contact de ses lèvres, mes larmes franchir la barrière de mes paupières. Je m'en voulais affreusement de le faire souffrir ainsi. Mais cette solution me paraissait indispensable pour que la paix puisse faire partie à nouveau de notre quotidien.
Je rompais finalement l'échange et enfuis ma tête contre ses cheveux. J'humais son odeur délicieuse sans jamais m'en lasser.
Tout doucement, je fis courir mes doigts sur son dos avant de finalement lui faire relever son visage enfantin, où j'embrassais chaque parcelle de peau qui m’apparaissait.

- Je t'aime ... Je n'aime que toi, Kim Jun Hong ! Si je fais ça, c'est pour notre "bien", comprends le ... C'est déjà assez dure comme ça, alors si en plus tu me contre dis ...

Timidement, je recouvrais ses larmes de baisers tout en caressant ses joues, en attendant une quelconque forme de réponse.