Ninomiya.... Euh oui j'existe

Mon histoire? Elle est pas très passionnante... Mais puisqu'il faut que je la raconte... Bon, je suis né au Japon d'un père Japonais et d'une mère Coréenne. Je n'ai jamais connu ma mère, elle est morte lorsque je suis né. Si mon père ne m'a pas abandonné c'est parce que ma mère lui avait demandé de prendre soins de moi... Enfin c'est ce qu'il m'a dit. Je dis ça car mon père m'a toujours détesté. Il m'accusait du décès de ma mère. Il m'en voulait, et n'oubliait pas un seul instant de me le rappeler. Il ne me battait pas, non! Mais ne me laissait rien faire, ne m'accordait rien, a part des insultes et du mépris. Je n'ai jamais eu aucun contact avec une quelconque famille, et mon père m'a envoyé à l'école dès qu'il en a eu l'occasion pour se débarrasser de moi. L'école était le seul endroit où j'avais droit d'aller, cependant, je n'ai jamais réussi à m'intégrer. Petit, cela ne me dérangeais pas. Je n'ai jamais reçu l'affection de personne et je ne la cherchais pas vraiment. Personne ne m'accordait le moindre regard, je me fondais dans la masse, je n'existais pas, pour personne. Même mon père a fini par m'oublier. Je n'ai rien a dire parce qu'il n'y a rien a dire. Un personne seul n'a pas beaucoup de souvenirs à raconter... A par les insultes de mon père, la guitare que j'ai trouvé un jour dans le grenier, les innombrables dessins que je faisais seul dans ma chambre. Bref. A mes 16 ans j'appris par la mort de mon père de la bouche du proviseur de mon établissement (qui devait soudainement apprendre mon existence) et, à sa plus grande surprise, cela ne me fit ni chaud ni froid. Pourquoi aurai-je pleuré pour une personne que je n'ai presque pas connu finalement. C'était mon père? Et alors? Il n'aurait pas pleuré lui.  Pourtant, c'est après la mort de mon père que je rendis compte de mon immense solitude. Je commençais timidement a aller vers les autres... En vain. Encore et toujours rejeté par le pays de celui qui fut mon père, je suis parti étudier les arts en Corée.