Gimme cookies and nobody will get hurt ! ~ Joyce T. Blake

Joyce est née au sein d'une famille tout ce qu'il y a de plus normale composée d'une mère adorable (et accessoirement célèbre musicienne) et d'un père cardiaque mais tellement fun à Los Angeles, aux États-Unis . Et là, vous vous dîtes que c’est formidable, que vous rêvez d’y aller et que c’est la ville de vos rêves ? Ce n’est pas vraiment l’opinion de l’américaine. Elle déteste cette ville. Elle a grandit là-bas et tout ce qu’elle voyait, c’était le mépris des gens et l’hypocrisie de leur sourire. Tout dans cette ville sonne faux, que ce soit le gentil sourire de cette grand-mère jusqu'aux seins de la fille que vous êtes entrain de mater. Dans cette ville, il n’y a que les apparences et le pouvoir qui comptent. C’est un peu la loi du plus fort. Les agressions pour voler un misérable dollar sont fréquentes (pour ne pas dire quotidiennes) et c’est pour pouvoir défendre ceux qu’elle aime que, très jeune, Joyce a demandé à apprendre le taekwondo. Et il faut avouer qu’elle était plutôt douée la p’tite ! C’est à cette époque également qu’elle prit un style de tomboy. Très vite, son côté flemmard s’est manifesté. Elle ramenait des notes catastrophiques, ratait les cours (ou dormait pendant ceux-ci) et bénéficiait d’un abonnement annuel au bureau du directeur. Ses parents étaient tellement désespérés qu’ils décidèrent de retourner dans leur pays d’origine, la Corée du Sud. Ils espéraient qu’en l’envoyant à l’école là-bas, la gamine se reprendrait. Que nenni ! La jeune fille termina ses deux dernières années de primaire de la même façon. Son entrée au collège arriva très vite et durant sa première année, la jeune fille se découvrit plusieurs passions grâce à ses camarades masculins plus âgés ; le basketball, la danse, le chant et surtout, le rap. Il s’avérait qu’elle était très douée pour ça. Tellement, qu’à l'époque, elle voulait en faire son métier. Elle s’entrainait dur chez elle pour se perfectionner au maximum (sans jamais faire ses devoirs, évidemment). Rien ne changea durant le reste de sa scolarité sauf un jour de sa dernière année de collège. Une de ses amies lui avait déclaré avoir des sentiments pour elle. Sa première réaction fut… d’éclater de rire (c’est un boulet, ne l’oubliez pas !) puis voyant l’air grave de son amie, elle lui expliqua que ce n’était pas réciproque, qu’elle n’avait rien contre le fait de sortir avec une fille, au contraire, mais que elle ne la voyait que comme une amie. Résultat ? Elle n’a plus jamais entendu parler de cette fille. Durant ses années lycée, Joyce se montra comme quelqu’un de très sociable mais… toujours aussi flemmarde. Je dirais même, encore plus flemmarde, chose que l'on pensait impossible. Seulement, un jour, en rentrant de cours, Joyce découvrit le corps inanimé de son père dans le salon. Crise cardiaque. Ce fut une dure épreuve pour elle. Si dure qu’elle sombra dans l’alcool pour oublier, faisant d’autres bêtises à côté (comme enchaîner les coups d’un soir, fumer, se droguer, se mutiler, …). C’est grâce à son cousin et à la photographie qu'elle a un peu remonté la pente, se délivrant peu à peu de cet enfer (car non, elle n’a toujours pas complètement arrêté). En effet, cette nouvelle passion lui permettait de sortir, découvrir de nouveaux paysages, évacuer sa douleur en pensant à autre chose et surtout, immortaliser la beauté de l'instant présent. C’est pour ça qu’elle a rejoint cette école. Pour se perfectionner au maximum et devenir une photographe reconnue pour la beauté de son travail. Elle aurait pu choisir la section danse, elle a d’ailleurs longuement hésité, mais si c’est pour ne pas connaître la moitié des chorégraphies à cause de ses ‘pannes de réveils’ c’est pas la peine, elle s’entraînera chez elle ! Cela fait maintenant deux ans que la jeune femme étudie dans cette prestigieuse académie. Elle ne sait pas trop pourquoi elle est encore ici, avec tous ses retards mais, même si elle ne le montre pas, elle est reconnaissante envers ses professeurs et le directeur de cette célèbre école (bah oui, ils gardent quand même le plus gros boulet que la Terre ait jamais porté !).